Posté(e) : 9 février 201213 a J'ai envie de répondre ici heureusement que personne ne peut les forcer à accepter de se rendre à tel ou tel endroit... Nous ne pouvons et devons que respecter leur choix, et les aider si possible par des actions ponctuelles et personnelles. Débat interressant, point de vue tout à fait défendable, même si, dans des cas extrêmes comme ceux que l'on connait ces derniers jours, je ne le partage pas. Lorsqu'on connait l'état psychologique de nombreues personnes vivant dans la rue, dans une précarité plus que totale, dans le dénuement et la souffrance, on peut douter que ce soit humainement acceptable. Je m'explique. Là, on n'est pas dans la cadre de la vie, mais de la survie. La survie la plus totale, pas le Koh Lanta à la mode. Carrence alimentaire, vitaminique, carrence se soins, carences relationnelles, humiliations, combats et blessures (faut pas croire, il existe une violence extrême dont les médias s'abstiennent bien de parler, j'ai vu la nuit des coups de couteau ou des gars se faire asperger d'essence pour un bout de carton). Impossible dans ce cas de conserver un équilibre psychologique de fond, même si "tout va presque bien" en apparence. Aussi, dans des conditions comme ces jours ci ou l'équilibre vital est gravement mis en péril, il est sage et utile de percevoir ces populations sous un oeil médical, et non sous un regard uniquement humaniste. Donc, de mon coté, je ne laisserais effectivement pas le choix. Parce que l'interessé n'est pas à même de prendre la bonne décision, mais aussi parce que bien souvent le temps perdu à négocier avec un aurait permis d'en sauver un autre un peu plus loin... Prendre les bonnes décisions lorsqu' on st en situation de survie est très loin d'etre aussi facile qu' en discuter face à un pc, au chaud en buvant un café. Mais ce n'est que mon point de vue, désolé si je mets les pieds dans le plat.....
Posté(e) : 9 février 201213 a Tout à fait d'accord, il faut savoir prendre une décision de circonstance à la place de la personne. C'est ce que l'on fait en tant que MDC ou que font les bénévoles de par leur expérience du terrain . Certaines personnes ( SDF et autres) ne sont pas toujours en mesure d'évaluer leur situation et donc de mesurer les risques qu'ils encourent pour eux-mêmes et les autres.
Posté(e) : 9 février 201213 a j'ai vu la nuit des gars se faire asperger d'essence pour un bout de carton Déjà à ta place je changerais de coin pour me promener la nuit..... Ensuite, si le gars avait les moyens de gaspiller un litre d'essence c'est qu'il devait être riche !
Posté(e) : 9 février 201213 a Notre Man in Black a raison... Peut etre s'agissait il simplement d'une querelle de voisinage... Un mari jaloux rentré trot tôt, ou garé sur la place du voisin... Ca va vite parfois... Humour... Plus sérieusement, « il faut savoir prendre une décision de circonstance à la place de la personne » je suis d’accord, mais pour des personnes reconnues par des professionnels comme déficientes et incapables de prendre une décision. En quoi vivre dans la rue nous empêcherait il de savoir prendre une décision pour notre personne ? Ces populations là ne sont pas systématiquement concernées tout de même. Les SDF n’ont pas de logement, mais ne sont pas dénués de discernement pour autant ! Pour ceux qui habitent les grandes villes, les SDF font partie du paysage urbain. Et nous avons des contacts réguliers avec eux. Ca commence par une cigarette ou une petite pièce offerte, et si tu le souhaites, la discussion s’engage facilement. Viens donc quartier St Jean, ou place Pey Berland, un soir de la semaine prochaine. Viens donc prendre quelques mn et rencontrer les 4 ou 5 gaillards qui y squattent en permanence. Eux par exemple, je les ai toujours vus là. Sûrement livrés avec la cathédrale d’ailleurs. Viens donc leur dire, à eux qui en sont à leur enième hiver dehors, qu’ils ne savent pas ce qui va leur arriver, qu’ils n’ont pas conscience de ce qui les attend, qu’ils ne sont pas en mesure de prendre une décision… Et après 10 mn à peine, tu feras sûrement comme la majorité de ceux qui leur ont accordé un peu de temps : tu traverseras la rue, tu iras leur acheter un café et une tarte au sucre à la boulangerie du coin, et tu rentreras chez toi au chaud.
Posté(e) : 9 février 201213 a ... Peut etre s'agissait il simplement d'une querelle de voisinage... Un mari jaloux rentré trot tôt, ou garé sur la place du voisin... Ca va vite parfois... Humour... Oui, vu de loin, ça aurait pu... mais ça n'etait pas le cas. C'etait il y a 20 ans, à Toulouse. Ce type là ruminait sa vengeance depuis longtemps, et avait rempli une bouteille de contrex en station service. C'est un autre SDF qui en a fait les frais, et c'était bien pour un morceau de carton. Il n'y a pas que des querelles de cul, malheureusement... Plus sérieusement, « il faut savoir prendre une décision de circonstance à la place de la personne » je suis d’accord, mais pour des personnes reconnues par des professionnels comme déficientes et incapables de prendre une décision. En quoi vivre dans la rue nous empêcherait il de savoir prendre une décision pour notre personne ? Je crains que tu aies lu mon intervention un peu rapidement. J'ai bien insisté sur la thématique "survie dans la rue", et non uniquement "vie dans la rue". Et dans ce cadre là, je pense que tu ne vois pas trop en quoi cela peut etre particulièrement agressif pour l'équilibre psychique, dès lors que l'on parle de survie. C'est un domaine spécifique, sous stress et bien souvent dans le cadre évoqué des pathologies psychiatriques reconnues et avérées et induites par la situation. Et effectivement, le pourcentage de "bonnes" prises de décision chutte dramatiquement en fonction du degré de crise. C'est un domaine très étudié, tu devrais t'y pencher, je pense que celà t'interressera. Je tiens à ta dispo un site internet qui pourra répondre à toutes tes questions, même les plus complexes. Viens donc quartier St Jean, ou place Pey Berland, un soir de la semaine prochaine. Viens donc prendre quelques mn et rencontrer les 4 ou 5 gaillards qui y squattent en permanence. Eux par exemple, je les ai toujours vus là. Sûrement livrés avec la cathédrale d’ailleurs. Viens donc leur dire, à eux qui en sont à leur enième hiver dehors, qu’ils ne savent pas ce qui va leur arriver, qu’ils n’ont pas conscience de ce qui les attend, qu’ils ne sont pas en mesure de prendre une décision… Et après 10 mn à peine, tu feras sûrement comme la majorité de ceux qui leur ont accordé un peu de temps : tu traverseras la rue, tu iras leur acheter un café et une tarte au sucre à la boulangerie du coin, et tu rentreras chez toi au chaud. Ce que tu décris, je le vivais régulièrement de 1988 à 1996 sur des nuits entières, comme beaucoup de monde qui, avec décence, n'en parlent pas parce que çà ne s'étale pas. C'était pas Bordeaux, c'était à Toulouse, mais je ne pense pas que la géographie y change grand chose. C'était il y a longtemps, tu étais surement enfant, mais là aussi d'une époque à l'autre je ne pense pas que la sociologie du SDF ait véritablement changée. Et que ses problèmes soient hélas différents. Je réitère mon invitation à t'informer des mécanismes intrinsèques aux situations de survie, seul ou en groupe, en période de crise. Et aussi à ne pas irrémédiablement penser que l'autre ne connait pas son sujet... Je te l'ai écrit en préambule: je respecte ton point de vue, le trouve défendable, et je t'explique pourquoi je ne suis pas d'accord. La base d'un débat d'idées.
Posté(e) : 9 février 201213 a Salut Aérazur Ce n est pas précisément à toi que je répondais, mais merci d’avoir donné suite Je te confirme que nous ne serons pas en accord là-dessus… Le site internet auquel tu fais allusion n est pas celui tenu par un gars du sud-est? Poste tout de même le lien si tu es ok. Quand aux nuits entière passées à apporter une aide à ces populations, je ne pourrai jamais manquer de décence à en parler car je ne les ai pas vécues moi-même. Je ne faisais allusion qu’à des minutes très enrichissantes, partagées régulièrement en attendant le tram. Ce que nous percevons comme une situation précise de crise ne l'est pas forcément pour tous. Bon après midi. Passe à coté si tu veux, j’offre le café
Posté(e) : 9 février 201213 a Ce n est pas précisément à toi que je répondais, mais merci d’avoir donné suite ...si un peu quand même, je le sais bien.... Le site internet auquel tu fais allusion n est pas celui tenu par un gars du sud-est? Poste tout de même le lien si tu es ok. C'est bien celui là, nous en avons déja parlé, c'est une référence en la matière. Pour ce qui est de ne pas etre d'accord, c'est tout a fait sain, dans la mesure ou tout le monde se respecte. Mais en effet, à mon sens, devoir passer la nuit à -15 dans les conditions que je décrivais s'apparente à mon sens à une situation de crise dès lors que l'on manque d'outils de survie. Après, je le redis, tout le monde n'est en aucun cas obligé de partager cet avis. Pour le café, c'est sympa, mais je viens de me faire 3 expresso et ce serait abuser.... Bon après midi à toi aussi, bien sûr...
Posté(e) : 9 février 201213 a Un peu d'eau de mon moulin Pour avoir passé plusieurs mois dans la rue, je peux vous garantir que pour la majorité ce n'est pas un choix mais bien une obligation, une exclusion, une galère, appelez cela comme vous le voulez. c'est à partir de ce moment là que la "confiance " en le système commence à disparaitre.... et franchement, il y a un moment où tu te poses de vrais questions... est ce que je vais voir des associations pour un coup de main ou je me démerde avec les "potes" SDF ?? Que choisir, une nuit au chaud et le reste de la semaine dehors, seul, ou rester en "bande" à se protéger et aider les uns les autres Les assos et le Samu social font un énorme boulot mais la fracture est tellement énorme
Posté(e) : 9 février 201213 a J'ai envie de répondre ici heureusement que personne ne peut les forcer à accepter de se rendre à tel ou tel endroit... Nous ne pouvons et devons que respecter leur choix, et les aider si possible par des actions ponctuelles et personnelles. Débat interressant, point de vue tout à fait défendable, même si, dans des cas extrêmes comme ceux que l'on connait ces derniers jours, je ne le partage pas. Lorsqu'on connait l'état psychologique de nombreues personnes vivant dans la rue, dans une précarité plus que totale, dans le dénuement et la souffrance, on peut douter que ce soit humainement acceptable. Je m'explique. Là, on n'est pas dans la cadre de la vie, mais de la survie. La survie la plus totale, pas le Koh Lanta à la mode. Carrence alimentaire, vitaminique, carrence se soins, carences relationnelles, humiliations, combats et blessures (faut pas croire, il existe une violence extrême dont les médias s'abstiennent bien de parler, j'ai vu la nuit des coups de couteau ou des gars se faire asperger d'essence pour un bout de carton). Impossible dans ce cas de conserver un équilibre psychologique de fond, même si "tout va presque bien" en apparence. Aussi, dans des conditions comme ces jours ci ou l'équilibre vital est gravement mis en péril, il est sage et utile de percevoir ces populations sous un oeil médical, et non sous un regard uniquement humaniste. Donc, de mon coté, je ne laisserais effectivement pas le choix. Parce que l'interessé n'est pas à même de prendre la bonne décision, mais aussi parce que bien souvent le temps perdu à négocier avec un aurait permis d'en sauver un autre un peu plus loin... Prendre les bonnes décisions lorsqu' on st en situation de survie est très loin d'etre aussi facile qu' en discuter face à un pc, au chaud en buvant un café. Mais ce n'est que mon point de vue, désolé si je mets les pieds dans le plat..... honneur et sagesse !!!!! +1 !!!! je n ai jamais ete dans les cas de ces gens mais quand ils vous ouvrent le roman de leurs vies c est un peu la main de mike tyson qui vous gifle , ca vous decolle la pulpe et ca vous remet en place pour un bout de temps !!!!le soir vous rentrez et vous dites , je suis le plus heureux des hommes pour avoir vecu 2 grosses situations de survie qui pour la plus longue a duree 3 jours je peux vous dire que passer un certains stade le gars le plus equilibrer , bien nourri , heureux se met a derailler !!! au temps de l ultra communication (bonne ou mauvaise) quand on se trouve deconnecter de tout la demence frappe vite a votre porte en s appuyant sur le detresse affective au temps temps de l image voir tout les jours le regard des autres vous enfoncer a coup a de pilon vous ebranle un peu plus chaque soir
Posté(e) : 10 février 201213 a il m'est arrivé un cas en pleine tronche un jour comme un autre dans mon activité de gendarme de proximité et je suis prêt à recommencer demain si la situation avait à se représenter. j'ai été mis devant une situation où un pauvre innocent s'est vu projeter en pleine médiation sur une affaire de meurtre qu'il n'avait pas commis et dont les avocats, vraisemblablement embarrassés par leur client et conscients qu'il n'aurait pas de quoi les payer, n'ont rien trouvé de mieux que de la larguer en pleine campagne en chemise en en pantalon par une température de - 3 , au risque de se faire lyncher parce que pas encore clairement innocenté à l'époque. devant le refus de nos chers religieux , des services de mairie, et des quelques organismes sociaux qui se mettaient à peine en place à l'époque, j'ai décidé (et j'aurais mieux fait de me pendre) de le placer au chaud dans la chambre de sûreté de la brigade après avois adressé tous les compte rendus à tous les échelons. le lendemain le pauvre délaissé s'est vu offir un petit déjeuner et un petit billet pour prendre un taxi et nous a remercié de l'avoir sorti d'une situation qui aurait pu le mener à la mort. une cascade de reproches, de menaces de punitions etc se sont abattus sur ma tronche et il a fallu que je menace d'alerter l'abbé Pierre et les médias pour que l'affaire se calme. lorsque l'affaire s'est calmée et que l'interessé a été interrogé par un journaliste et il a raconté comment il a été projeté au devant de la scène malgré lui, comment il avait été abandonné à son sort et comment , sans le coup de main de deux gendarmes il se serait sans doute fait lyncher ou serait mort de froid. alors................que faire???? autre époque mais même misère et peut être une autre prise de conscience à l'heure actuelle..................quoi qu'il en soit je ne regrette rien....................
Posté(e) : 10 février 201213 a ..................quoi qu'il en soit je ne regrette rien.................... Et tu n'as rien à regretter. Une vie n' a pas de prix.
Posté(e) : 10 février 201213 a j'ai vu la nuit des gars se faire asperger d'essence pour un bout de carton Déjà à ta place je changerais de coin pour me promener la nuit..... Ensuite, si le gars avait les moyens de gaspiller un litre d'essence c'est qu'il devait être riche ! salut .. j'adore cet humour décalé dans un débat "stérile".. bravo didier .... @+...
Posté(e) : 10 février 201213 a et c'est là qu'on peut dire que le carton est l'essence même de la construction d'un abri....................
Posté(e) : 12 février 201213 a la pelouse est bien chauffée... mais ca n'a pas empeché de voir un match de rugby annulé hier soir
Posté(e) : 12 février 201213 a VOILA VRAIMENT UN SCANDALE ! 80000 PERSONNES sont venues et se sont vus jeter qq minutes avant le match car la pelouse était gelée et cela, même après plusieurs jours de chauffage de la pelouse et protégée avec sa petite couverture pour ne pas attraper une rhinite, symptôme courant du passage d'une pièce froide à une pièce chaude et inversement ! un comble lorsque l'on sait qu'il gèle sauf erreur de ma part depuis presque 10 jours....... de qui se moque-t-on ? combien ne peuvent se chauffer à minima, faute d'appareil à leur disposition tout comme le courant ! Il ya quelque chose qui ne colle plus dans notre société.......
Posté(e) : 13 février 201213 a C'est quoi comme bébés ces professionnels du foot ? Est-ce qu'on ne les paye pas encore assez. Pourquoi une pelouse chauffée est si importante ? Qu'ils jouent sur de l'herbe un peu gelée. Les amateurs le font bien !
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