tiens j'ai emprunté ça
Il y a deux sortes de galçage des cylindres
Un causé par la qualité de l’huile
L’autre causé par le manque de pression sur les segments.
La plupart des moteurs lorsqu'on change les pistons ou les segments lors d'une réparation, il faut "pierrer" les cylindres pour enlever toutes les traces de glaçage et rendre la paroi rugueuse avec des rayures croisées à 120 degrés.
Sur les segments il y aussi des petites rayures, visibles à la loupe.
Certains cylindres de moteur sont chromés (le chrome n’est pas lisse il ressemble à du pavage en gravier, plein de petites crevasses), d’autres en céramique-chrome, surface poreuse.
Ces petites rayures où la porosité a pour but de retenir l'huile est d'assurer l'étanchéité et de diminuer la friction : le piston glisse sur un film d’huile.
Les premières mise en marche d’un moteur neuf ou re-segmenté sont déterminante pour ce qui est du glaçage, le rodage ou (le mariage) segment et cylindre ... et complètement opposé au rodage des coussinets qui eux demandent douceur et basse vitesse.
A titre d’exemple pour un moteur d’avion à pistons :
Après une révision ou la pose de nouveaux pistons et segments,
Il faut mettre de l’huile minérale (non détergente) il faut faire tourner le moteur le moins possible au ralenti, il ne faut pas trainer sur le taxiway aussitôt que le moteur a suffisamment de température, décoller et le faire forcer à 75 % de sa puissance sans le faire chauffer à l'excès. Ca c’est pour un moteur avec cylindre en acier, pour un moteur avec cylindre chromé il faut être encore plus cruel, il faut lui demander presque toute sa puissance par alternance et faire le moins possible de ralenti. Sans cette méthode le moteur se glace et les segments ne pourront jamais se placer dans le cylindre, cela fera un moteur qui consommera de l’huile le restant de sa vie
Pourquoi de l’huile minérale au démarrage ? c’est pour éviter de nettoyer le moteur car au début beaucoup de particules de métal se promènent dans l’huile.
Les segments doivent avoir une certaine pression sur la paroi du cylindre et un certain jeu dans les gorges. Trop de pression risque de rompre le film d’huile, pas assez de pression donne du glaçage. Au moment de la compression une petite partie des gaz passe dans la gorge et contribue à augmenter la pression du segment coupe-feu.
Lorsque la gorge se colmate, pour différentes raisons : combustible soufré, mauvaise qualité de l’huile (ancienne huile minérale non détergente) les segments perdent leur pression.
Il en est de même avec des moteurs qui fonctionnent avec une mauvaise compression ou des moteurs qui marchent sous faible charge (en trop basse température).
Dans un diesel une mauvaise injection (pulvérisation) qui est presque le cas au ralenti produit des gouttes trop grosses qui ne brulent pas bien, particulièrement celles qui collent au parois elle finissent par cuire dans les segments, il suffit de mettre de l’huile dans une pompe à tarer pour voir la différence avec du gasoil.
Pour ce qui est de l’huile moteur : les moteurs diesels doivent utiliser une huile plus détergente que celle des moteurs essence surtout si on marche au mazout ou carburant soufré, cette huile qui reste prisonnière dans les micro-rayures du cylindre doit supporter une haute température, elle doit se vider des aspérités du cylindre, une mauvaise huile cuit dans ces aspérités et fait un sorte de vernis et c’est le glaçage au carbonate d’huile : en apparence on penserait que c’est beau, lisse, glissant, mais cela ne laisse plus de place pour l'accrochage de l’huile, dont premier rôle est d’assurer l’étanchéité et la compression. Sur un diesel la compression est primordiale pour sa bonne marche.
Certains produits additifs d’huile à base de Téflon font le colmatage des ces petites aspérités des cylindres.
La dilution c’est un autre problème qui nous conduit au même résultat par contamination de l’huile surtout aux HVB recyclés où l’on peut retrouver des traces de sucre ou amidon.
Ce qu’il faut savoir c’est que à chaque démarrage à froid on laisse du carburant s’infiltrer dans les parois du cylindre, et si on manque notre démarrage il peut se faire assez de dilution pour que la compression du moteur baisse (par manque de film d’huile) et cela rend les démarrages subséquent laborieux.
C’est là qu'un bon démarreur qui entraine le moteur très vite peut compenser les pertes de compression, et donc fait toute la différence.
Souvent par temps froid il faut injecter un bon surplus de carburant et le maintenir pendant les premières secondes de marche : si c’est du gasoil qui par sa nature est nettoyant (pas lubrifiant) il s’évapore assez rapidement dans l’huile chaude et sort par le reniflard pour être avalé par le moteur. Il en tout autrement avec les HV, si elles descendaient directement dans l’huile cela serait un moindre mal en petite quantité , mais elles restent plus captives dans les segments, elles cuisent assez rapidement et forment une carbonate dur en arrière des gorges des segments.
En résumé l’huile que l’on injecte c’est un carburant, mais un mauvais lubrifiant à haute température, même si de l’huile de colza entre dans la composition de certaines huiles pénétrante !
Idéalement il faudrait que tout ce qui est injecté brûle, donc à éviter toutes conditions prolongées qui font une mauvaise combustion : moteur froid, ralenti, petits parcours, faible charge ... maintenir des injecteurs en bonne condition.