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C'était " et maint. l'Égyp" c'est gilf al kabir


domayeux

Messages recommandés

:oops: suite de

http://www.patrol-gr.net/forums/viewtopic.php?p=993405

sinon, le post sur l'actualité va être sorti de son contexte ...

si ce n'est pas déjà fait :Grrrr24:

 

à propos du choix de mon lit de camp, ce fut l'encombrement qui fut déterminant; long, peu volumineux

de chaque coté des coffres, l'espace permet de les caser, mais aussi; matelas, goretex, et même table pliante, plus qqs bricoles :2 (15):

patrol_amnagement_intrieur_1_163.jpg

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secteur de l'Oasis et verre libyque

ce verre libyque, avant que je ne sache c'était quoi

m'avait beaucoup interrogé :2 (24):

à l'époque, malgré que les 4x4 soient interdits aux étrangers en Libye

on "faisait" le désert, et les pistes avec des plates :2 (25): fallait bien bosser ...

et aux cours de mes déplacements j'avais trouvé cela "fiché" debout dans le sol, et je m'était bien interrogé ???

c'est superbe.. du moins pour les "fous de cailloux" :semoque:

verreslibyques2_109.jpg

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a propos du verre Libyque

 

A la recherche du Verre Libyque

 

 

le verre Lybique

enigme: impactite ou tectite?

 

à la suite de l'impact d'une grosse météorite nous aurons :

Les impactites qui sont les roches terrestres modifiées par compression, échauffement et agglomération des retombés de poussières et de fragments

et

Les tectites qui sont les roches "créées" par vitrification (fonte complète) qui sont projetées loin du lieu d'impact (comme des "éclaboussures") en prenant toute une variété de forme lorsqu'elles refroidissent et retombent sur terre. On les retrouve en forme de boules, disques ou bâtonnets.

 

recherché par T MONOD et Ed DIEMER

ainsi que l'oasis mythique de ZERZURA

dans le desert egyptien,grande mer de sable

 

zerzuraac7.th.jpgthpix.gif

 

 

HISTORIQUE - DESCRIPTION - ORIGINE

 

Introduction

Situé essentiellement en Egypte, le " Désert Libyque ", peu connu des Français qui s'intéressent surtout à la civilisation de la vallée du Nil, est un espace plein de mystères qui préoccupe encore maintenant par ses énigmes - disparition de l'armée de Cambyse, histoire de l'oasis mythique de Zerzura - les esprits aventureux. Mais les scientifiques ont eux aussi de quoi aiguiser leur curiosité. En effet, depuis bientôt 150 ans on y connaît un verre d'origine mystérieuse. La première mention de ce " Verre libyque " se trouve dans le " Mémoire de Fulgence Fresnel sur la Wadaÿ ". Consul de France à Djeddah, il rapporte, en 1850 qu'un certain Hadjj Hussein, parti à la découverte d'une possible piste entre Kufra et Dakhla, avait trouvé des fragments de verre entre ces deux localités. Ce bédouin voyait là la preuve d'une activité humaine. Tombé dans l'oubli, ce n'est que fin 1932 que Patrick. A. Clayton, travaillant pour le compte du Service Topographique égyptien redécouvrit le site ; il publia les premières informations en 1933.

Depuis cette date, plus de 170 publications mentionnent ce verre et 90% d'entre-elles sont des études scientifiques concernant ce verre et le comparent à d'autres verres naturels. Le professeur Théodore Monod du Muséum national d'Histoire naturelle est le premier scientifique français qui s'intéressa à ce problème. Il visita plusieurs fois le site et nous l'avons nous-mêmes accompagné quatre fois. Nous avons incité des chercheurs français à travailler sur ce problème et plusieurs publications ont été faites ou sont en cours

 

imp2_s_899.jpgimp3_s_740.jpg

 

Généralités concernant le verre libyque

Site

Ce verre, se trouve dans la "Grande Mer de Sable" du Désert Libyque, réparti dans un ovale d'environ 130 km d'extension nord-sud (latitudes N 25°02' - N 26°13') et 50 km d'ouest en est (longitudes E 25°24'- E 25°55') et non loin de l'endroit où les cordons de dunes - d'orientation sensiblement NNO-SSE - viennent mourir sur le reg, en bordure du plateau gréseux du Gilf Kébir. Le premier repérage de ce gisement est du à P.A. Clayton qui le redécouvrit en 1932. Il y effectua d'autres voyages et la carte qu'il a dressé a été publié par Spencer en 1939 Les morceaux de verre se trouvent disséminés à la surface du sol des couloirs inter-dunaires de 3 à 5 km de large, séparant des cordons de dunes linéaires

 

 

imp4_s_307.jpg

Le Désert Libyque

 

 

Dimension et forme des échantillons

La dimension des morceaux de verre est très variable. Lorsqu'ils sont petits (2-3 cm), ils se trouvent au milieu des morceaux de quartzite qui jonchent le sol de ces couloirs inter-dunaires, parfaitement plats . Plus gros, 6-10 cm, ils sont plus ou moins enterrés, la partie émergente étant brillante car polie par le vent et douce au toucher ; la partie enterrée est dépolie, granuleuse, cette texture résultant sans doute de l'attaque des eaux sous-saturées ayant pu imprégner le sable pendant quelques millions d'années. Il est à noter que les petits morceaux, trouvés en surface, montrent, par leurs formes arrondies, l'effet du transport par les eaux, alors que les morceaux enterrés sont en général beaucoup plus anguleux. Les morceaux les plus gros qui ont été trouvés étaient entièrement enterrés. Un morceaux de 26 kg, le plus gros jamais trouvé a été remis au Muséum National d'Histoire naturelle. Mais il s'est cassé en deux.

 

 

Couleur et aspect

De couleur jaune à vert clair, plus ou moins transparent, les bulles que contiennent certains échantillons leur confèrent souvent une couleur blanche, et lorsqu'elles sont nombreuses, les morceaux de verre peuvent devenir opaques. Parmi les inclusions les plus typiques et aussi les plus visibles, il y a des sphérules blanches qui s'avèrent être de la cristobalite et des traînées brunes - les schlieren - dont nous parlerons plus longuement. Il est à signaler que les schlieren sont souvent stratifiées, montrant ainsi une structure fluidale : il en est de même des bulles, alignées par rapport à cette structure et souvent allongées dans le sens de ces stratifications. Ces alignements sont rectilignes et non incurvés comme cela est le cas pour les tectites.

 

 

L'âge du verre

L'âge de formation du verre a été déterminé par la méthode du potassium-argon et par la méthode des traces de fission. Cette dernière méthode donne des valeurs allant de 28,5 à 29,5, ± 0,4 millions d'années (Ma). La méthode K-Ar donne des valeurs plus élevées, 58,3 ± 16,4 millions d'années ; mais on pense que cet âge élevé ne reflète pas l'âge de la formation du verre mais est faussé par l'argon présent dans la roche qui a formé le verre.

 

Des tentatives ont été faites pour déterminer, à partir de l'action de spallation des rayons cosmiques, la durée d'exposition du verre et sa durée d'enfouissement . Malheureusement les valeurs sont très disparates d'un échantillon à l'autre. L'ordre de grandeur est de 0,2 à 3 millions d'années pour la durée d'exposition et de 0,3 à 4 millions d'années pour la durée d'enfouissement

 

 

Estimation de la masse de verre

En 1984, l'équipe Weeks-Underwood-Giegengack(*) a effectué des relevés statistiques sur le terrain ; la concentration, en surface et en fait jusqu'à 2 cm d'enfouissement, est de 0,4 g/m². Cette équipe estime que le verre se trouve sur une surface de 3500 km², soit beaucoup moins grande que les 6500 km² déduits des chiffres de Spencer. Pour une surface de 3500 km² on arrive à une masse de 1,4 x 109 g ce qui correspondrait, avec un verre de densité 2 à une sphère de matière en fusion de 6 m de rayon. Mais des morceaux de verre ont été signalés jusqu'à une profondeur de 2 m ce qui multiplierait cette valeur par 100 ; enfin, ces auteurs estiment qu'après 29 millions d'années, il ne resterait, du fait de l'érosion, plus que 1% de la masse initiale de verre. Il faudrait donc multiplier la masse actuelle par 100, soit au total, par 10000 : la matière initiale en fusion serait alors équivalente à une sphère de 120 m de rayon.

 

 

(*) C'est, de toute la bibliographie, la meilleure étude de synthèse

 

 

 

La figure qui rassemble les teneurs en silice et en alumine mentionnées par divers auteurs, montre qu'à part un échantillon d'urengoïte (verre découvert récemment en Sibérie) aucun autre verre naturel n'est aussi riche en silice. Cette très haute teneur en silice exclut en particulier la possibilité que ce verre soit d'origine volcanique.

 

 

 

Eléments trace

De nombreux auteurs se sont attelés à la recherche des éléments trace, en particulier Christian Koeberl, Robert Rocchia et Jean Alix Barrat :ils ont en particulier mis en évidence, dans les traînées brunes :

de fortes teneurs en iridium ( jusqu'à 4-6 ng/g)

des éléments sidérophiles et de la famille du platine

et ont constaté que tous ces éléments étaient présents dans des proportions chondritiques

 

 

Teneur en carbone organique

A ce jour, seul un professeur Allemand, Ulrich Jux, a recherché des composés organiques et a mis en évidence des hydrocarbures de 8 à 26 atomes de carbone dont près de un quart sont saturés et parmi lesquels on trouve du phytane et du pristane ; le rapport 13C/12C indiquerait une origine végétale de ce carbone. Jusqu'à présent les seules recherches de carbone ont porté sur la présence éventuelle de micro-diamants - assez classiques dans les tectites ou impactites, mais elle s'est révélée négative. Des travaux sont en cours pour la détection des hydrocarbures organiques.

 

 

Teneur en eau

Le verre libyque contient des quantités d'eau relativement élevées comme cela est d'ailleurs aussi le cas pour les moldavites. D'après nos études (Fröhlich) cette eau n'est pas dans le réseau cristallin mais doit être contenue dans les bulles.

 

2-)

 

Les inclusions

Les inclusions, de nature diverse, vont nous permettre de tirer des éléments intéressants quant à la formation de ce verre. On y trouve :

des bulles.

des sphérules de cristobalite visibles à l'oeil nu.

des minéraux décelables au microscope.

des inclusions - dans les verres foncés - et qui semblent être de nature organique.

des traînées colorées, brunes plus ou moins foncées (schlieren).

Les bulles, lorsqu'elles sont très nombreuses, sont responsables de l'opacité du verre ; lorsqu'elles sont peu nombreuses, on constate leur alignement et souvent leur allongement dans un sens préférentiel, signe d'une structure fluidale. Leurs dimensions, leur caractère branchu, qu'elles héritent sans doute de la distribution des pores du matériau de base, donnent à penser que le verre est resté très visqueux.

Les sphérules de cristobalite sont souvent alignées, indiquant ainsi une structure fluidale. Il est impossible de savoir s'il s'agit de cristobalite de type haute ou basse température. Mais elle témoigne de la dévitrification du verre ; de la grosseur de ces sphérules et de leur distribution au sein du verre on peut déduire que le verre s'est refroidi sous la forme d'une couche de faible épaisseur.

Parmi les minéraux on peut signaler :

des cristaux de tourmaline, de type elbaïte.

de la lechateliérite, qui témoigne d'un passage à haute température.

des zircons qui ont fait l'objet de 3 études. Elles ont montré d'une part une dégradation in situ de ces zircons en baddeleyite, ce qui implique une température supérieure à 1676°C et, d'autre part, que ces zircons avaient aussi été soumis à de fortes déformations mécaniques.

de l'enstatite (MgSiO3) ayant la structure cristallographique de l'ilménite : on sait que cette variété de haute pression ne peut s'obtenir que si la roche a été soumise à une pression de 20 Gpa.

 

 

Quant aux inclusions qui semblent être de nature organique, elles posent problème. Le seul chercheur à les mentionner est le Dr. Ulrich Jux : il note la présence de sporomorphes, grains de pollen, débris de chitine, de diatomées(?) ; il a mis ce type d'inclusions en évidence aussi bien dans des lames que dans des macérats. Nous avons nous-mêmes réalisé 7 lames minces dans des morceaux de verre choisis pour leur diversité ; deux lames ont montré des inclusions : l'une de ces lames provenait d'un verre transparent contenant des sphérules de cristobalite et montrait des inclusions qui pouvaient rappeler des corps organiques ; l'autre avait été taillée dans les traînées brunâtres d'un échantillon de verre . Dans la première lame, il semble qu'il s'agit de sphérules de cristobalite ; les figures de la deuxième lame pourraient être des craquelures générées par les contraintes existant dans le verre. Certains cloisonnements, visibles dans ces figures, pouvaient faire penser à un tissu cellulaire, mais cette possibilité doit être écartée du fait des dimensions.

Des macérats ont été réalisés par Mme H. Méon de l'Université de Lyon: elle avait trouvé quelques grains de pollen dans le résidu d'une première attaque à l'acide fluorhydrique d'une centaine de grammes de verre. Mais comme il pouvait s'agir de pollens actuels en suspension dans l'air qui aurait pu contaminer le matériel d'analyse, une seconde préparation, menée avec beaucoup plus de précautions et réalisée dans des conditions quasi chirurgicales, n'a fourni aucune trace de résidu végétal. Quant à mes lames, elles ont été examinées par Jean Dejax, paléo-palynologue au Muséum qui n'a pas pu confirmer qu'il s'agissait de vestiges organiques.

 

 

Comparaison du verre libyque avec d'autres verres naturels

Les figures 4 et 5 montrent déjà des comparaisons entre le verre libyque et quelques verres naturels en ce qui concerne les teneurs en silice, en alumine et en eau. Le tableau ci-dessous compare d'une façon plus détaillés le verre aux tectites de Muong Nong, aux urengoïtes et à la macusanite. Nous ne connaissons pas personnellement le site de Muong-Nong (Laos) mais d'après les rapports que nous avons étudiés, ces "tectites" se présentent en lits et l'on y trouverait des blocs comme cela est le cas pour le verre libyque ; c'est cette analogie qui a conduit des chercheurs à comparer ces deux verres.

 

Nous avons ajouté l'urengoïte, car les trois seuls morceaux trouvés à ce jour ont beaucoup de ressemblances avec le verre libyque. Enfin nous avons aussi inclus la macusanite - aussi appelée américanite - dont l'aspect est assez proche du verre libyque mais qui, du fait de son origine volcanique, ne peut dépasser 70 à 72 % de silice.

 

Caractéristiques Verre libyque Muong-Nong Urengoites Macusanite

Aspect clair ou transparentjaune à vert quelquefois blanc laiteux, du fait de nombreuses bulles inclusescailloux et blocs noir et opaque vert bouteille à vert palestructure fluidale, bulles inclusesseuls 4 morceaux ont été trouvés (1-15 et 3,5 cm) vert translucide (quelquefois inclusions de fluide)opaque, laiteux, rouge-brun (oxydes de fer) morceaux < 5-10 cm

 

Que peut-on conclure des résultats obtenus à ce jour ?

La quasi-totalité des scientifiques penche pour un verre résultant d'une fusion provoquée par l'impact d'un objet extra-terrestre. Mais, ainsi que nous l'avons déjà mentionné, une origine diagénétique a été proposée par le Dr. Jux, à la suite de la découverte, dans le verre, de restes organiques qui n'auraient pu résister à une haute température. Plus récemment, une origine hydrothermale a également été avancée. Toutefois, les arguments en faveur d'une origine par fusion sont nettement plus nombreux.

 

Si ce verre résulte de la fusion d'une roche terrestre sous le choc d'un bolide extra-terrestre on doit trouver des signatures attestant

 

 

Le passage à haute température.

La contamination par l'objet impactant.

La trace des chocs.

Des traces du cratère.

L'existence de la roche mère.

 

imp1_126.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Le caractère - haute température - peut se déduire des résultats suivants

L'histoire thermique montre des températures fictives élevées, de 1000 à 1200 °C.

Le verre libyque irradié aux rayons X se comporte, au point de vue de la luminescence, comme du verre obtenu par fusion du quartz

L'altération des zircons et leur décomposition partielle, in situ, en baddeleyite, impose une température supérieure à 1676 °C (Rappelons que la fusion du quartz requiert, à la pression atmosphérique, une température de 2050 °C).

Les énergies de liaison Si-O-Si correspondent à une structure voisine du quartz ou d'un verre obtenu par fusion : un verre résultant d'une gélification révèle toujours un déficit d'énergie car une des 4 liaisons n'est pas occupée par un ion silice mais par un ion OH

 

 

Le caractère - contamination par un bolide extra-terrestre - est attesté par :

La teneur en iridium de certains échantillons particulièrement foncés (4 à 6 ng/g.

La présence d'éléments sidérophiles trouvés dans des échantillons riches en iridium et dont les rapports sont chondritiques.

 

 

La trace des chocs

Les chocs peuvent générer des minéraux caractéristiques des hautes pressions tels que la coésite, forme cristallographique de la silice formée à haute pression ; ils sont quelquefois difficiles à mettre en évidence et de toute façon ne sont pas toujours présents : en effet certaines signatures peuvent disparaître avec le temps ; par ailleurs lorsque l'impact se fait sur un matériau poreux, ce qui est le cas avec du grès ou du sable, l'énergie mécanique se transforme en haute température plutôt qu'en onde de choc. Il est enfin possible que si le verre résulte de l'impact non pas d'une météorite de dureté et densité importante mais d'un noyau cométaire, dont la densité est voisine de 1, ou de son explosion à la surface du sol, que des minéraux de haute pression ne se soient pas formés. Enfin certaines impactites parfaitement authentifiées comme telles ne contiennent pas de minéraux de haute pression. En ce qui concerne le verre libyque, ce n'est que très récemment que l'on a découvert la stishovite, une des variétés haute pression du quartz.

 

 

Les traces du cratère

Deux cratères situés en Libye, à environ 150 km à l'ouest de la zone à verre libyque ont été identifiés. Affectant les grès de Nubie, d'âge Crétacé supérieur, ils pourraient donc être plus récents et ne seraient pas incompatibles avec l'âge oligocène du verre libyque. Mais leur datation, à partir du verre, très rare, n'a pas pu être faite (échantillons perdus en Libye, communication personnelle d'Underwood) et pour le moment aucune relation n'a pu être établie entre ces cratères et le verre libyque.

 

 

L'existence de la roche mère

La couche géologique, omniprésente est le grès de Nubie et pour un certain nombre d'auteurs, ce grès pourrait être la roche mère ; en effet des lits de ce grès sont très riches en silice (99,60%) et ses teneurs en germanium et en gallium correspondent à celles du verre. Mais les simulations faites conduisent à éliminer cette couche comme ayant pu être la roche mère, car le verre contient 50 fois plus d'aluminium que ces grès, Fudali pense à la fusion d'un précurseur qui devait recouvrir le grès de Nubie; il a disparu au cours des 28 millions d'années : il envisage un sable dont les grains auraient été recouverts de kaolinite et d'anatase.

 

L'absence de ces deux derniers critères - roche mère et minéraux de haute pression - peut en fait s'expliquer par le fait que probablement 300 à 400 m de sédiments recouvraient les grès de Nubie au moment où le verre libyque s'est formé. L'érosion a donc pu faire disparaître la roche mère et les traces du cratère.

 

 

Caractéristiques du projectile et diamètre du cratère. Quel scénario peut-on proposer ?

Après analyse de tous les documents dont nous avons eu connaissance nous pensons que l'hypothèse déjà évoquée par Urey puis reprise et étudiée par Seebaugh et al. d'une origine cométaire, pourrait être retenue.

 

En admettant, avec Weeks-Underwood-Giegengack, que la quantité initiale de verre fondu était de 1,4.1013 g, on peut calculer le diamètre du cratère en se basant sur les simulations faites par Seebaugh et al. et en tenant compte du fait que le verre fondu a dû refroidir dans un cratère à fond plat et à piton central, sous forme d'une couche de 1 m d'épaisseur. Cette valeur est déduite de la grosseur et de la répartition des sphérules de cristobalite. Une épaisseur plus grande aurait conduit à la dévitrification complète du verre. Partant de ces données, on peut alors remonter au diamètre du projectile. Pour ce dernier critère nous avons appliqué diverses équations et, en ne retenant ici qu'une des options parmi plusieurs on peut proposer le scénario suivant :

 

Un noyau cométaire percute un grès avec une vitesse de 30 à 50 km/s.

Le cratère a un diamètre de 3 km; son fond est plat et il possède un piton central.

Il se forme un "lac" de matière fondue dont l'épaisseur est de l'ordre du mètre.

La température a dû dépasser 2000 °C (fusion du quartz, formation de baddeleyite).

Les brèches, qui ont dû retomber sur la masse en fusion, ont retardé le refroidissement de cette masse de verre.

L'érosion par l'eau a progressivement décapé les 300 ou 400 m de sédiments qui recouvraient les grès de Nubie et a également disloqué la masse de verre

Le transport fluvial a dispersé les morceaux de verre et les a amenés sur le sol actuel formé de grès et de quartzites de Nubie.

Ce processus a dû se produire il y a quelques millions d'années, d'après l'étude des phénomènes de spallation(*) provoqués par les rayons cosmiques.

 

(*)On appelle spallation les réactions de désintégration que subissent les noyaux lorsqu'ils sont soumis à des rayonnements tels que les rayons cosmiques

 

Si ce scénario paraît cohérent, n'oublions pas que les caractéristiques du cratère et du projectile reposent sur la quantité de verre formé au moment de l'impact : nous avons pris les chiffres estimés par Weeks et al., mais leur estimation est difficile à justifier.

 

Enfin, il ne rend pas compte d'un certain nombre de faits : ainsi devrait-on, par exemple, trouver des morceaux formés de verre et de brèches marquant la transition entre la masse de verre fondu et les parois du cratère. Nous n'avons jamais rien trouvé de ce genre et aucun des chercheurs qui a exploré les lieux n'en signale. Quant au problème du transport, si beaucoup de petits morceaux de verre que l'on trouve en surface montrent un façonnage par l'eau, les plus gros morceaux, souvent enfouis dans le sol, ne semblent pas avoir été transportés très loin de l'épicentre

 

 

Conclusions

La quasi-totalité des travaux réalisés sur ce verre conduisent à penser que le verre libyque est le résultat de la fusion d'une couche terrestre provoquée par l'impact d'un objet extra-terrestre : la structure et l'analyse des morceaux de verre permettent de conclure que nous sommes en présence d'une impactite et non d'une tectite. Si cette hypothèse est tout à fait plausible, ce n'est sans doute pas la seule. Et, comme nous venons de le mentionner ci-dessus, il reste encore bien des mystères à élucider. Ce qui ajoute encore au mystère, c'est ce que Weeks, Underwood et Giegengack, évoquent par la phrase suivante :

" The Desert libyan Glass is a unique material that owes ist origin to a unique process, an event thus far undescribed from any part of the geologic record "

Nous remercions Alain et Louis CARION pour l'aimable autorisation d'utiliser les photos provenant de leur site Internet : Carion Minéraux

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Ok pour le recentrage du sujet...parfois je me laisse aller...Je suis un peu lourd, mille excuses.

 

bravo pour la propreté du rangement interne. Comment as tu fixé ton matelas à l'intérieur sur les cotés? Jusqu'à présent, j'avais la Maggiolina pour les voyages au long cours et les trajets le long des cotes ou le lit de camp pour le désert et le sahel.

 

Nous travaillons dans le même sens puisque je dispose uniquement de caisses de déménagement à l'arrière que je sangle. Pourquoi pas un matelas si besoin?

 

Je cherche l'intermédiaire : alleger tout en ayant du rangement (galerie) mais avec la possibilité d'être au sec (embruns); en gros je reviens 30 ans en arrière! (j'ai toujours mon HJ 45 Toyota long de 1980). Pourtant la maggio, c'est vraiment bien, un gros progrès., même si c'est assez laid!

 

bien à toi Blédard

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...

 

Je cherche l'intermédiaire : alleger tout en ayant du rangement (galerie) mais avec la possibilité d'être au sec (embruns)...

 

J'ai pas bien compris, est-ce que tu veux dire que tu n'es pas toujours au sec avec la maggiolina... :2 (21)::2 (20): dans quelles conditions, en bord de mer avec un gros temps :2 (18):

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a propos du verre Libyque

 

A la recherche du Verre Libyque

super tout cela, ce soir je serais moins Kon :2 (15):

mais .. ils leur en restent "encore" des questions ... comme quoi rien, n'est évident :2 (20):

 

le gros "morceau" avec moi (il n'est pas sur la photo)

doit faire la surface de 3 paumes de mains sur ± 10 cm d'épaisseur, et bien 1500 gr ...

et un vrai "feuilletage" :coolgleamA:

 

merci encore :s_main:

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...

 

Je cherche l'intermédiaire : alleger tout en ayant du rangement (galerie) mais avec la possibilité d'être au sec (embruns)...

 

J'ai pas bien compris, est-ce que tu veux dire que tu n'es pas toujours au sec avec la maggiolina... :2 (21)::2 (20): dans quelles conditions, en bord de mer avec un gros temps :2 (18):

 

Je suis très gêné de ne faire que des compliments, (sous réserve de l'esthétisme…) puisque naturellement n'ayant aucun intérêt financier dans l'affaire et tant de compliments …n'est ce pas suspect?

 

J'ai connu la tente de toit lors de séjours en Afrique australe dans le début des années 90. Il s'agissait de tentes que l'on bascule pour ouvrir, en grosse toile, vraiment pas imperméable et l'ensemble pliait par grand vent. J'en possède encore une sur mon vieux Toyota de 1980 qui s'appelle… "Kalahari"…tout un programme…

 

La Maggio? Allez je me lance…en toute indépendance!!!! C'est mieux que de la pub officielle!

 

Cette tente de toit est un excellent choix pour qui souhaite voyager sans entrave: facilité sous réserve de l'encombrement, rapidité d'utilisation et confort, solidité et entretien facile constituent des qualités qui transforment la vie du" baroudeur".

 

Facilité sous réserve de l'encombrement:

 

Des trajectoires travaillées et une conduite appropriée sont bien entendu nécessaires en raison d'arbres et de branches dans le Sahel et surtout sur les pistes des forets africaines.

 

Le poids de la Maggiolina en revanche ne se fait pas sentir pour qui a pris soin de trouver les bons amortisseurs et de renforcer les ressorts du véhicule. Aucun balancement suspect ou impression de balourd même en situation de franchissement. Quatre barres Thule fixent en ce qui me concerne l'assise de la tente. Celles-ci n'ont pas bougé bien que deux d'entre elles se soient très légèrement cintrées…avant de reprendre leur forme dans le garage. Les doubles écrous qui arrimaient les pieds des barres aux gouttières ont été rapidement remplacés par des écrous "anti retour".

 

Rapidité d'utilisation et confort:

 

Pour qui a pratiqué les tentes de type Over land, Over camp ou Kalahari, la Maggiolina ouvre une nouvelle ère. Déployer ou refermer le couchage est particulièrement aisé. Finis les risques de plongeon depuis le toit, les difficultés de pliage de la toile qui refuse de s'aplatir et les ongles arrachés lorsque l'on accroche les tendeurs pour fixer la bâche de protection. A quelques tours de manivelle de la fermeture (60 tout de même pour tout fermer!), un rapide aperçu du véhicule permet de glisser tout simplement la toile à l'intérieur en utilisant les poches prévues à cet effet dans la coque à l'avant et à l'arrière. Tu ranges le tout même si la pluie est tombée fort toute la nuit. Toi tu es resté vraiment au sec.

 

Au confort vraiment excellent offert par le volume (tu imagines une pièce sans rampant!) s'ajoute une excellente circulation d'air. Les ouvertures pourvues de vraies moustiquaires bénéficient d'un système de double fermeture éclair qui assure une parfaite étanchéité ainsi qu'une très bonne résistance au vent. La composition du toit et la qualité de la toile rendent l'ensemble très agréable en bordure de mer et même lors d'intempéries.

 

Solidité et entretien:

 

24000 Km de pistes et hors pistes en Afrique en 2006 ont mis à rude épreuve la structure et les fixations de la tente. Tôle ondulée, caillasse et pistes de montagne, sable et regs, latérite, franchissements, fouettements de branches sournoises qui me faisaient craindre l'incrustation de profondes rides sur la coque laquée, rien n'a été épargné à la Maggiolina. Celle-ci paraissait avoir pris un sérieux coup de vieux lors de mon retour…

 

Entretien: Soufflette, balayette, eau savonneuse et un peu d'huile de coude ont redonné une parfaite apparence à la Maggiolina qui est prête à reprendre du service après un nouveau séjour en Libye, Mauritanie et bien sûr Tunisie et Maroc. Aucune déchirure de la toile, les fermetures toujours aussi faciles…quelques joints bien secs ont nécessité un point de colle de même que les baguettes latérales

 

Le bilan:

 

J'avais toujours refusé de "m'encombrer" d'une tente pour le désert. La chasse au poids (surtout sur le toit) est une nécessité pour affronter les franchissements et le grand sable. Le coté compact et équilibré de la Maggiolina ne m'a posé aucun problème de conduite. Elle sait se faire oublier lorsque l'on roule et trouver toute sa place lors du bivouac.

 

Bémol?

 

Si je n'ai que des espaces désertiques dans mon tracé…je choisis de préférence la galerie et non la Maggio; tant pis pour les étapes de liaison (en général petits hôtels ou campements sur le parcours).

 

Une fois, par gros vent…vraiment un gros vent (Guibli sur l'hamada El Homra), je n'ai pas osé monter la tente…Mais je l'ai fait sans dommage cette année en juin, sous le vent, du coté de Tan Tan…Pour ceux qui connaissent, ça souffle plutôt sérieux! Moins toutefois que ce Guibli de malheur…

 

Ben voilà…. pourquoi ne pas dire du bien d'un matos qui donne satisfaction. Nous faisons régulièrement des compliments de notre Patrol et pourtant je peux vous affirmer que le service clientèle Nissan lorsque l'on aborde le problème de garantie est vraiment odieux et cynique vous faisant presque honte d'appartenir à notre famille de trollers.

Amitiés Blédard

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Comment as tu fixé ton matelas à l'intérieur sur les cotés?

d

:endesaccord1: .. pas fixé, mais "roulé" et "dégonfler"

ou du moins en séquences à l'opposé :2 (21):

 

les matelas sont des autogonflants, donc que ce soit à l'intérieur, place privilégiée de ma "Gazelle",

ou de nous 2 en cas de trop mauvais temps, chacun son matelas, et encombrement mini :2 (15):

et donc trouvent place dans ce réduit avec les lits, comme expliqué :vieux-smiley:

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:2 (3)::2 (3)::2 (3)::2 (3)::2 (3):

je viens juste de voir sur TV5 MONDE

un court métrage à propos de cette épopée,

basée sur le bouquin :enaccord8:

 

dans le même genre,

mais là encore plus bluffant .. une Femme

Isabelle Eberhardt :amour1:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Eberhardt

et surtout lire

Isabelle du désert ... un pavé de 1400 pages .. que du bonheur

http://www.parutions.com/pages/1-6-64-3643.html

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