Pas simple de résumer ce séjour!
L'aventure a commencé à Chambéry le 1er soir.
Je n'avais jamais changé une roue de moto, je comptais apprendre sur place, mais le seul motard qui descend en Tunisie par la route creve en France, et à minuit, je suis bon pour un cours condensé avec mise en pratique immédiate.
Sinon, la route jusqu'au bateau s'est passé sans encombres. J'avais un peu peur des cols avec le troll, la remorque et 3 motos, mais non, pas de chauffe, rien.
Une nuit de bateau, et arrivée à Tunis.
1er plein sur la route qui mene à l'hotel, pas encore de TT.
Premier matin en Tunisie, premiers metres hos route, et c'est du sable, celui de la plage. Extra. Flirter entre sable dur et mou le long de l'eau, c'est magique.
Pour le reste, une étape somme toute "découverte". C'est encore vert, c'est beau, c'est pas technique, mais ça me flingue déjà 2 amortos (AVG et ARD). Ok, on s'y attendais , mais bon, pissent de l'huile mais ils amortissent encore. Les deux autres ne valement pas bcp mieux. Procomp n'est pas fait pour, maintenant, c'est sur.
Pour le reste, ma connaissance des étapes et des noms de ville est lamentable.
En vrac :
A force de faire joujou sur la dune de Star Wars, on laboure le haut de la dune. Le premier s'ensable (PU toy) et il faut etre deux pour le sortir (philippe est resté pendu dans la descente avec la cinétique).
A peine le PU sorti qu'on retourne s'amuser. Et à foce de tourner en haut, fallait que je reste dedans. Philippe fait pareil en tentant une apporche, le PU Mitsu ne s'en sort pas mieux en tentant de nous aider.
A la pelle, à la valve, aux plaques, tout est bon pour s'en sortir. C'est aussi là que j'ai découvert que j'ai pris le treuil pour rien, il ne tourne plus.
Enfin dehors, 2 heures pour sortir et reprendre la piste.
Apres 3 jours sans travail pour l'assistance, on commence à trouver le temps long après l'arrivée. Pas grave, le vent va tourner.
Le soir, on apprend que 3 motos sont perdues. GSM quasi plat, il fait presque noir, ils envoient un point gps. C'est un point en plein milieu d'un champs de dune, loin de la trace RB. Le responsable RB part à leur recherche, et reviens bredouille. On nous envoie, Philippe et moi pour tenter encore une fois. On arrive à 2km à vol d'oiseu de leur point, en bordure des dunes. Pas question de s'y lancer de nuit, surtout que le vent a soufflé et que par conséquent le sable n'est pas porteur.
Allez, 2km, c'est peu, on se lance à pied avec maglite et garmin. En haut de chaque dune, regard en arriere pour s'assurer de voir les phares du Toy. Au bout de 500m et 25 min plus tard, une tres grosse dune ; apres on ne verra plus le toy, rien à l'horizon, pas de feu, pas de signes.
On rentre bredouille et dodo à 02h30.
06h30, j'y retourne avec un autre 4x4. De jour, le matin, il se lance et fait 1km en 4x4. Ils se reperent et les 3 motards embarquent. Sur le retour, l'un d'eux m'avouera avoir vu ma lampe, quand on a demandé pourquoi pas de feux comme convenu : "rien à bruler!".
On voulait de l'aventure, ça commence enfin.
Retour avec les 3 motards, 9h30. Le départ de l'étape est déjà passé, mais ça discute encore pour savoir comment faire pour rapporter les 3 motos.
11h30, on peut partir. C'est une longue étape.
12h00, stop, on doit attendre 3 motos qui sont derrieres nous.
13h00, elles nous rattrapent, mais pas encore parti, l'un d'eux a crevé.
14h30 et 4 rustines plus tard, on se remets en route.
15h30, une moto en passe, l'autre avec une roue AR déchirée, le troisieme avec sa réparation qui ne tien pas, c'est 3 motos qui montent sur la remorque (passée sur le toy).
Avec les motos à l'AR, la cadence est bien plus lente.
17h30, arrivée à la mi-parcours. on demande l'autorisation de couper par la route. Refusé, des motos sont encore sur la piste. Allez, à la bouffe alors, en attendant l'accord.
18h30, pas de bol, moto cassée au milieu de l'étape de l'aprem, faut aller la chercher.
19h00, on dépose les 3 motos dans une pompe à essence jusqu'au lendemain, on passe le troll aux 3 motards pour qu'ils puissent rentrer, et on se lance pour les 140 derniers km, dans le noir.
01h30, arrivée à l'hotel. On regrettait de n'avoir rien à faire, on a bouffé pendant presque 24h non-stop.
Dans le sud, ce sont des paysages désertiques, des pierres, des cols escarpés, enfin un peu de technique d'ailleurs, et de la chaleur surtout. Mais pour le troll, rien c'est des vacances.
Remontée vers Tunis, toujours rien.
Au final, le troll n'aura rien eu. La seule chose qui n'aura pas tenu sont les amortos (2 vides et 2 cuits). Pour le reste, RAS.
En résumé, les Matador AT se sont révélés extra. Pas une crevaison, quasi toujours en propulsion et à peine abimé à l'AR, rien à l'avant. Bons sur route mouillée (france, sur route sèche, sur piste rapide, sur piste cassante, dans le sable, dans les gués, dans le chot (meme si j'ai évité, c'est le seul truc qui fait chauffer le troll, et meme le toy de Philippe fini en 1ere tellement ça bouffe les CV). C'est exactement ce qu'on attends d'un AT, ... et c'est moins cher qu'un BFG.
Le troll s'est très bien comporté aussi. Malgré les amortos morts, il reste conduisible, quelques beaux sauts, jamais en butée, pas de chocs.
2.5L d'huile moteur à la mi parcours, regraissage de la mécanique avant le retour en Europe (quasi rien à mettre).
Pour y retourner, je vire le treuil, je mets de bons amortos, et c'est tout. Pas de prépa nécessaire, rien. C'est bien un terrain fait pour le troll.
La remorque est morte. Elle roule en crabe, la main est foutue, les barre de fixation sont pliées, mais elle a tout fait, et a ramené les motos en Belgique. Si c'est à refaire, il faut quelque chose de renforcé, mais bon, c'est au Club de le faire.
Niveau budget, il faut compter 835€ de carburant et péages pour l'ensemble du trip.
348€ de carburant en Europe (2318km)
260€ de carburant en Tunisie (2577km)
226€ de péages
Une moyenne de 13L/100km Pour descendre à Gene à 105km/h pour le retour, c'est plutot 15L/100km pour remonter à 110km/h et une moyenne de 16L/100km en Tunisie.
Ha oui, la tunisie, ce serait top sans les jeunes qui jettent des pierres grosses comme le poing.
Une vitre AR de troll (pas le mien) de pétée, un coup dans la vitre AR du Toy, une pierre sur la carrosserie du troll (autant dire que je m'en fout) et de très nombreuses tentatives manquées. C'est vraiment le pire souvenir du séjour. A chaque village, groupe d'enfants, c'est le stress, qui ramasse une pierre, ralentir, les fixer, freiner sur eux, pret à courrir.
C'est clair que des européens se comportent en cowboys de merde chez eux, mais c'est injuste de payer pour eux.
Enfin, ça ne va pas jusqu'à ternir mes souvenirs. :roll:
1er APN (celui du Toy) :
2eme APN, le mien :
