J'avais une vieille tante, lorsque j'étais gamin, qui serinait bien souvent dans les années 70 "vous, les jeunes, une bonne guerre, ca vous ferait du bien". le pire, c'est qu' elle le pensait, la bougresse!
"Une bonne guerre"... Bordel, comme si çà pouvait exister, une bonne guerre. C'est comme "une bonne révolution", ça fait partie des trucs qui me hérissent. La situation est certes particulièrement difficile, et je fais partie de ceux qui pensent qu'effectivement on va dans le mur. Et qu' une fois de plus se seront les plus démunis, les plus faibles ,les plus dépendants, les malades, les enfants, les vieux, qui paieront le prix fort. Comme à chaque fois, car au fond rien ne change, on n'est pas foutus d'apprendre de notre histoire ,d'en retenir les leçons.
Mais cependant, même si je fais partie de ceux qui voient l'avenir en gris (foncé), je reste convaincu que le salut de chacun résidera dans sa capacité à s'adapter, mais aussi à réunir. S'intégrer et accepter les autres, pour œuvrer et construire. Et c'est là tout l'opposé de système qui exclut, ou qui marginalise.
Tatie, elle n'avait jamais regardé une guerre dans les yeux, elle avait certes souffert indirectement de la Seconde, mais sans en percevoir l'atroce nature, l'immonde expression. Parce que notre part d'humanité, qu' en advient il lorsque l'homme tue l'homme, quand on regarde l'enfant mort ou les ruines de la maison brulée. Parce que ne vous leurrez pas, ces images là ne sont surtout pas que des images d'archives. Ce sont des douleurs, des vraies, qui constellent le Monde chaque jour, un peu partout. Sauf chez nous, pour l'instant.